contraste 4 – Marie Vandooren
Que ce soit par la photographie, la peinture, la sérigraphie ou les installations, Marie Vandooren interroge l’espace urbain et le rapport que nous entretenons avec ces contraintes quotidiennes. Outre dans ses recherches artistiques, elle a pu rencontrer ces problématiques en tant que travailleuse sociale auprès de SDF. Cela l’a poussée à s’interroger sur l’espace public comme reflet de volontés urbanistiques globales, souvent dépourvues de particularisme local.
Entre attraction pour ce matériaux et rejet de sa fonction, elle fait perdre à l’espace urbain sa fonction première. Elle s’empare pour cela de bribes d’architecture qu’elle sort de leur contexte pour en faire des objets autonomes. L’artiste devient portraitiste de ces détails insignifiants débarrassés de leur poids originel. Elle agit en architecte d’un monde intime comme le sont tous les enfants, futurs adultes nostalgiques.
Jouant sur les échelles et les proportions, elle recrée un espace particulier qui accueille des personnages inexpressifs, reflets de l’ennui de nos sociétés modernes uniformisées. De là, elle aborde les soucis de fonctionnements comme la contradiction qui occupent nos cités. Ces hôtes de sociétés absurdes accueillent un humain qui a du mal à se conformer au rôle et à la place qui lui sont réservés.
contraste 4 – Marie Vandooren | Texte par Blandine Boucheix
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