Jumanji 34
Née en 1990 à Soissons, Marie Havel vit et travaille à Montpellier. L’artiste est diplômée des Beaux-Arts de Montpellier. Entre modélisme et dessin, Marie Havel inscrit son travail dans une retranscription d’un cycle continu de construction et de disparition. Sa démarche prend source en des lieux connus, l’artiste magnifie la ruine en envisageant ainsi « réactiver celle-ci et la définir comme mode de construction à part entière ».
A travers cette série j’ai souhaité figer l’instant où le jeu touche à sa fin, où ses éléments commencent à se disperser et où se faisant, on ne sait plus s’ils chutent ou s’ils s’étendent, se propagent avant de redevenir de simples kits de jeu, de construction. il s’agit ici aussi d’ériger une structure vaine. Une disposition éphémère dont on peut déjà présager de la chute. Pour retenir les éléments dans leur chute, offrir une persistance à cet état d’entre-deux particulièrement furtif du jeu.
Je lie les éléments par une végétation relevant de cet état de ruine. Une végétation rebelle évocatrice de nuisibles, d’un état de ruine. Cette végétation vient souder les éléments entre eux et offrir un sursis, un temps d’observation d’une chute interrompue comme une fin de partie en suspens, sans vainqueur ni perdant. Il s’agit d’explorer les jeux, l’enfance et ses pratiques plus largement, comme étant non seulement des moments d’expérimentations mais aussi l’endroit d’apprentissage de l’échec, de la perte et de l’acte vain.
Jumanji 34 – Marie Havel
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